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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/109

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seconde patrie.

reconnaissance sur la côte ou monter au sommet de la falaise…

– Nous l’essaierons, mon capitaine, répondit John Block. Toutefois, n’y mettons pas plus de hâte qu’il n’est nécessaire, puisqu’il est possible de vivre ici, sans toucher à ce qui nous reste de biscuit…

– Je le comprends ainsi, Block.

– Ce que nous désirons, capitaine, ajouta Fritz, c’est que la santé vous revienne avec le repos, c’est que votre blessure guérisse, c’est que vous repreniez vos forces… Une ou deux semaines, ce n’est rien à passer en cet endroit… Lorsque vous serez sur pied, vous verrez les choses par vous-même, et vous déciderez ce qu’il conviendra de faire. »

Pendant la matinée, on procéda au débarquement des objets que contenait l’embarcation, le sac de biscuit, les barils, le combustible, les ustensiles, les vêtements, et le tout fut transporté à l’intérieur de la caverne. Le petit fourneau, installé dans l’angle du contrefort, allait servir à la confection du bouillon de tortue.

Quant au capitaine Gould, ce fut aux bras de Fritz et du bosseman qu’il se rendit à la grotte, où l’attendait un bon lit de goémons secs préparé par Jenny et Doll, et sur lequel il put prendre quelques heures de sommeil.