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seconde patrie.

XXIV

Entretiens à propos de l’albatros. – Bonne camaraderie entre le petit Bob et l’oiseau. – Fabrication des chandelles. – Un nouveau sujet de douleur. – Recherches inutiles et désespoir. – Un cri de l’albatros

Si le capitaine Gould ne se trompait pas en ce qui concernait le gisement de l’îlot, la saison d’été ne devait plus avoir que trois mois à courir. Après ces trois mois arriverait le redoutable hiver, avec ses froides rafales, ses tempêtes furieuses. Cette faible chance d’apercevoir quelque navire au large, de l’attirer par des signaux, aurait disparu, car, à cette époque de l’année, les marins fuient ces dangereux parages. Mais, auparavant, peut-être se présenterait-il quelque circonstance qui modifierait la situation, bien qu’il fût téméraire de l’espérer.

L’existence continua donc d’être ce qu’elle avait été depuis le 26 octobre, ce jour funeste où la chaloupe fut détruite. Quelle monotonie,