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seconde patrie.

XXVI

Personne ne veut quitter la place. – La nuit sur le plateau. – En marche vers le nord. – Le mât du pavillon. – Les couleurs britanniques. – Le rideau de brumes. – Un cri de Fritz.

Tous, immobiles, le cœur étreint par l’émotion, les regards dirigés vers l’horizon du nord, écoutaient, respiraient à peine. Qu’ils eussent été dupes d’une illusion… non… ce n’était pas admissible… Quelques décharges éloignées retentirent encore, apportées par les faibles souffles de la brise.

« C’est un bâtiment qui passe au large de cette côte !… dit enfin Harry Gould.

– Oui… ces détonations ne peuvent venir que d’un navire, répondit John Block, et, lorsque la nuit sera faite, qui sait si nous n’apercevrons pas ses feux…

– Cependant ces coups de canon… fit obser-