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seconde patrie.


« Non… non… assurait Fritz, nous n’avons point fait erreur !… C’est bien le canon qui a retenti dans la direction du nord, à une distance assez éloignée…

– J’en ai la conviction, répondait le bosseman.

– Mais à quel propos ces coups de canon ?… répétait James Wolston.

– Pour le salut ou pour la défense !… répliquait Fritz. Je ne connais pas d’autre circonstance où l’on ait à faire usage de l’artillerie…

– Peut-être, observa François, y a-t-il eu descente et attaque de sauvages sur cet îlot…

– En tout cas, répondit le bosseman, ce ne sont pas des sauvages qui ont tiré ces coups de canon.

– L’îlot serait donc habité par des Américains ou des Européens ?… dit James.

– D’abord… n’est-ce qu’un îlot ?… répondit le capitaine Gould. Savons-nous ce qu’il y a au delà de cette falaise ?… Ne sommes-nous point sur une île… une grande île…

– Une grande île dans ces parages du Pacifique ?… demanda Fritz. Laquelle ?… je ne vois pas…

– M’est avis, fit observer John Block, non sans quelque bon sens, qu’il est inutile de discuter là-dessus… La vérité est que nous ignorons si c’est un îlot ou une île du Pacifique ou de l’océan Indien !… Un peu de patience jus-