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seconde patrie.

tiendraient plus encore du chat que du singe ! »

Cependant, lorsqu’ils eurent atteint l’extrémité de l’avenue, les cinq hommes s’étaient arrêtés. Maintenant Fritz, Harry Gould, John Block, ne perdaient pas un seul de leurs mouvements. Que venaient-ils faire à Falkenhorst ?… Si l’habitation aérienne avait jusqu’ici échappé à leurs regards, n’allaient-ils pas la découvrir, et aussi ceux qui l’occupaient ?… Et, alors ne reviendraient-ils pas en plus grand nombre, et le moyen de résister à l’attaque d’une centaine d’indigènes…

Tout d’abord, la clairière franchie, ils se dirigèrent vers la palissade dont ils firent le tour. Trois d’entre eux s’introduisirent à l’intérieur de la cour, sous un des hangars de gauche, et ils ressortirent presque aussitôt, portant quelques-uns des engins de pêche déposés en cet endroit.

« Pas gênés, ces gueux !… murmura le bosseman. Ils ne vous demandent seulement pas la permission.

– Ont-ils donc un canot sur la grève… et vont-ils pêcher le long du littoral ?… dit Harry Gould.

– Nous ne tarderons pas à le savoir, mon capitaine », répliqua John Block.

En effet, les trois hommes venaient de rejoindre leurs compagnons. Puis, prenant un petit sentier bordé d’une forte haie d’épines, qui longeait la droite du rio de Falkenhorst, ils descendirent vers la mer.