Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/282

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

264
seconde patrie.

du second compartiment, et les hommes occuperaient le premier.

D’ailleurs, en pleine belle saison, les nuits étaient encore tièdes après des journées chaudes. Quelques brassées d’herbes, séchées au soleil, il n’en faudrait pas davantage au capitaine Gould et au bosseman, à MM. Zermatt et Wolston, à Fritz, à ses frères et à James, qui, du soir au matin, devaient se relayer de manière à surveiller les abords de l’îlot.

Quant à la nourriture, ainsi que l’avait affirmé M. Zermatt, il n’y avait pas à s’inquiéter. En riz, manioc, farine, en conserves de viandes fumées, de poissons secs, saumons et harengs, sans parler du poisson frais qui serait péché au pied des roches, les réserves suffiraient aux besoins quotidiens de six mois. Les mangliers et les cocotiers de l’îlot donnaient des fruits en abondance. Deux fûts permettraient d’additionner de quelques gouttes de brandy l’eau fraîche et limpide de la source.

Ce qui risquait de faire défaut, – et cela ne laissait pas d’être assez grave – c’était l’approvisionnement des munitions, bien que la chaloupe en eût apporté une certaine quantité. Par suite de fréquentes attaques, si la poudre, les boulets et les balles venaient à manquer, la défense deviendrait impossible.

Pendant l’installation dont s’occupaient M. Zermatt et Ernest, M. Wolston, Harry Gould, le bosseman, Fritz, Jack, François par-