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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/293

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seconde patrie.

Gould et mon père, répondit Fritz : c’est assurément de passer encore la nuit prochaine sur l’îlot…

– En effet, ajouta M. Zermatt, et, avant de regagner Felsenheim, il faut avoir toute certitude que les sauvages ne songent point à y revenir…

– Eh ! ils sont déjà au diable, s’écria Jack, et le diable ne lâche plus ce qu’il tient dans ses griffes !… N’est-ce pas, brave John Block ?…

– Si… quelquefois », répondit le bosseman.

Bref, malgré les instances de Jack, on décida de remettre le départ au lendemain, et le dernier repas, qui allait être pris à l’îlot du Requin, réunit tout le monde.

Il fut très gai, et, la soirée achevée, chacun ne songea plus qu’à se livrer au repos.

D’ailleurs, tout donnait à croire que cette nuit du 29 au 30 janvier serait aussi calme que tant d’autres passées dans les tranquilles habitations de Felsenheim et de Falkenhorst.

Cependant ni M. Zermatt ni ses compagnons ne voulurent se départir de leurs habitudes de prudence, bien que tout danger parût écarté depuis le départ des pirogues. Il fut donc convenu que les uns effectueraient les rondes nocturnes, tandis que les autres resteraient en surveillance au poste de la batterie.

Dès que Mmes Zermatt et Wolston, Jenny, Doll, Annah, Suzan et Bob furent rentrés dans