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seconde patrie.


– Et perché à Falkenhorst, n’est-ce pas, Doll ?… dit Jenny en riant.

– Oui… perché, reprit la fillette, eh bien, on ne voudrait plus la quitter, cette Nouvelle-Suisse, et, si on la quitte, c’est dans la ferme intention d’y revenir…

– Vous entendez, monsieur James ?… dit Fritz.

– J’entends, monsieur Zermatt, répondit James Wolston. M’installer sur votre île, y créer les premières relations commerciales avec la Grande-Bretagne, cette proposition est bien faite pour me séduire. Ma femme et moi nous causerons à ce sujet, et, s’il y a lieu, nos affaires réglées, nous nous tiendrons prêts à embarquer sur la Licorne dès son retour à Capetown. Suzan, j’en suis sûr, n’hésitera pas…

– Je ferai ce que voudra mon mari, ajouta Mme Wolston, et il ne me trouvera jamais opposée à ses desseins. Partout où il voudra aller, je le suivrai avec la plus entière confiance. »

Fritz et François pressèrent cordialement la main de James Wolston, tandis que Doll donnait deux baisers à sa belle-sœur, à laquelle Jenny Montrose n’épargna ni les compliments ni les caresses.

« Pendant la relâche de la corvette, dit alors James Wolston, nous comptons bien que la fille du colonel Montrose, Fritz et François Zermatt recevront l’hospitalité dans notre maison. Ce sera la meilleure façon de nouer connaissance,