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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/43

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seconde patrie.

et tout ce temps, nous l’emploierons à causer de la Nouvelle-Suisse. »

Il va de soi que les passagers de la Licorne acceptèrent cette agréable invitation avec autant d’empressement qu’elle leur avait été faite.

Une heure après, M. et Mme James Wolston accueillirent leurs hôtes. Fritz et François furent logés dans la même chambre. Jenny partagea celle qui était destinée à Doll, comme elle avait partagé sa cabine pendant la traversée.

Mme James Wolston était une jeune femme de vingt-quatre ans, douce, bonne, intelligente, dont toute l’existence se concentrait en une ardente affection pour son mari. Celui-ci, travailleur sérieux et actif, rappelait volontiers son père par ses traits physiques et ses qualités morales. Les deux époux avaient un enfant de cinq ans, Bob, qu’ils adoraient. Mme Wolston, d’origine anglaise, appartenait à une famille de commerçants établie depuis longtemps déjà dans la colonie. Orpheline, elle n’avait plus aucun parent lors de son mariage avec James Wolston, actuellement âgé de vingt-sept ans.

Le comptoir Wolston, fondé cinq années auparavant à Capetown, était prospère. Anglais très méthodique, très pratique. James devait réussir dans la capitale de cette colonie, devenue possession britannique en 1805, – cent soixante-quatre ans après sa découverte par les Hollandais, et dont la possession fut définitivement confirmée en 1815 à la Grande-Bretagne.