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seconde patrie.


– La mienne… dont vous faites partie depuis trois ans déjà, ma chère Jenny, depuis le jour où je vous ai retrouvée à la Roche-Fumante…

– Une famille qui m’aime et que j’aime, Fritz !… Eh bien, dans quelques mois, nous l’aurons rejointe, nous serons de retour…

– Mariés… Jenny ?…

– Oui… Fritz… si vous le désirez, puisque vous avez le consentement de votre père, et que ma tante ne me refusera pas le sien…

– Jenny, ma chère Jenny, s’écria Fritz, en tombant à ses genoux. Rien ne sera changé à nos projets, et c’est ma femme que je ramènerai à mon père et à ma mère.»

Jenny Montrose ne quitta plus la maison de sa tante, où Fritz et François venaient la voir chaque jour. Entre-temps, toutes les dispositions furent prises pour que la célébration du mariage s’effectuât dans les délais légaux.

D’autre part, il y eut lieu de s’occuper d’affaires d’une certaine importance, affaires qui avaient motivé le voyage des deux frères en Europe.

Et d’abord, il fallut procéder à la vente des objets de prix recueillis sur l’île, le corail fourni par l’îlot de la Baleine, les perles pêchées dans la baie de ce nom, les noix muscades, la vanille en quantité importante. M. Zermatt ne s’était point trompé sur leur valeur marchande,