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Page:Verne - Seconde Patrie - II (1900).djvu/72

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seconde patrie.


XX


Un cri de François. – Quelle est cette côte ? – Les passagers de la chaloupe. – Terre disparue dans les brumes. – Temps menaçant. – Terre reparue. – Rafales du sud. – À la côte.

Ce cri de : « Terre, terre ! », c’était François qui venait de le jeter comme un cri de salut. Debout sur le tillac, il avait cru apercevoir confusément les profils d’une côte à travers une déchirure des brumes. Aussitôt, saisissant la drisse, il s’était hissé en tête du mât, puis achevalé sur la vergue, et, de là, il tenait obstinément son regard dans la direction relevée.

Près de dix minutes s’écoulèrent avant qu’il eût revu cet indice de terre vers le nord, et il se laissa glisser au pied du mât.

« Tu as aperçu la côte ?… demanda Fritz.

– Oui !… là… sous le bord de ce gros nuage, qui cache maintenant l’horizon…