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seconde patrie.

grève ne vaut pas celles de la Nouvelle-Suisse, ce n’est pas une raison pour n’y pas débarquer…

– À terre ! répondit Fritz. J’espère que nous trouverons un abri à la base de la falaise.

– Débarquons… dit Jenny.

– Chère femme, dit Fritz, je te conseille de rester à bord avec Mme Wolston et sa sœur pendant notre excursion. Il n’y a pas apparence de danger, et vous n’avez rien à craindre…

– D’ailleurs, ajouta le bosseman, il est probable qu’on ne se perdra pas de vue.»

Fritz sauta sur le sable, suivi de ses compagnons, après que Doll eut dit d’un ton enjoué :

« Tâchez, François, de nous rapporter quelque chose pour le déjeuner… Nous comptons sur vous…

– C’est plutôt sur vous que nous devons compter, Doll, répondit François. Tendez les lignes au pied de ces roches. Vous êtes si adroite, si patiente…

– Oui… mieux vaut ne pas débarquer, convint Mme Wolston. Jenny, Doll et moi, nous ferons de notre mieux pendant votre absence.

– L’essentiel, fit observer Fritz, c’est de conserver le peu qui nous reste de biscuit pour le cas où nous serions obligés de reprendre la mer…

– Allons, madame Fritz, s’écria John Block, préparez le fourneau. Nous ne sommes pas