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Page:Verne - Un billet de loterie - suivi de Frritt-Flacc, 1886.djvu/99

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le numéro 9672.

la tête d’assister au mariage de Hulda et de Ole Kamp, et, par saint Olaf ! j’y assisterai ! »

La confiance est communicative. Comment résister à celle que montrait Sylvius Hog ? Il le vit bien, quand un demi-sourire éclaira le visage de la pauvre Hulda. Elle ne demandait qu’à le croire… Elle ne demandait qu’à espérer.

Sylvius Hog continua de plus belle :

« Donc, il faut songer que le temps va vite. Allons, commençons les préparatifs du mariage !

– Ils sont commencés, monsieur Sylvius, répondit Hulda, et déjà depuis trois semaines !

– Parfait ! Gardons-nous de les interrompre !

– Les interrompre ? répondit Joël. Mais tout est prêt !

– Quoi ! la jupe de mariée, le corset aux agrafes de filigrane, la ceinture et ses pendeloques ?

– Même ses pendeloques !

– Et la couronne rayonnante qui vous coiffera comme une sainte, ma petite Hulda ?

– Oui, monsieur Sylvius.

– Et les invitations sont faites ?

– Toutes faites, répondit Joël, même celle à laquelle nous tenons le plus, la vôtre !

– Et la demoiselle d’honneur a été choisie parmi les plus sages filles du Telemark ?

– Et les plus belles, monsieur Sylvius, répondit Joël, puisque c’est mademoiselle Siegfrid Helmboë, de Bamble !

– De quel ton il dit cela, le brave garçon ! fit observer le professeur, et comme il rougit en le disant ! Eh ! Eh ! Est-ce que par hasard mademoiselle Siegfrid Helmboë, de Bamble, serait destinée à devenir madame Joël Hansen de Dal ?

– Oui, monsieur Sylvius, répondit Hulda, Siegfrid, qui est ma meilleure amie !