se dirigea vers le massif d’où s’échappait la lueur qui indiquait la place de l’auberge.
Comme le garçon de banque marchait avec difficulté, le voyageur crut devoir lui offrir de s’appuyer sur son bras. Poch accepta après avoir remercié son compagnon, qui, en somme, était plus sociable qu’on ne l’eût supposé par son attitude depuis le départ de Riga.
Les deux cents pas furent franchis sans accident, en suivant la grande route au bord de laquelle s’élevait l’auberge.
Suspendu à la porte d’entrée, brillait le fanal garni de sa lampe à pétrole. À l’angle du mur se dressait une longue perche, dont la destination est d’attirer les regards des passants pendant le jour. À travers les joints des contrevents filtraient les lueurs de l’intérieur et s’échappait aussi un bruit de voix et de verres. Une enseigne grossièrement peinte s’étalait au-dessus de la porte principale, et, à la clarté du fanal, on pouvait y lire ces mots : Kabak de la Croix-Rompue.