Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/116

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Roquamor et Frontignac.

Hein !

Marcandier.

Le commissaire !

Roquamor.

Ah ! monsieur se fait protéger !

Frontignac.

Ah ! monsieur se fait escorter.

Carbonnel.

Que disent-ils ? Mais non ! La police… la police d’assurance.

Frontignac.

Il s’agit bien d’assurance. Nous nous battons avec monsieur, tu me serviras de témoin.

Carbonnel.

Te battre ! Tu ne le peux pas. La compagnie interdit formellement le duel.

Frontignac.

Allons donc !

Carbonnel, animé.

Il n’y a pas de : allons donc ! Voici ton contrat, tu as signé, tu as pris l’engagement de vivre le plus longtemps possible, et de ne jamais exposer ta vie : te battre serait de l’indélicatesse. Ah ! la compagnie ferait de belles affaires si ses clients avaient le droit de recevoir une balle dans la tête ou un coup d’épée dans la poitrine, ça serait trop commode ; on signe, on se fait tuer, et l’on reçoit deux cent mille francs. Tu ne le peux pas, tu ne le feras pas.

Marcandier, à part.

Ah ! le gueux.