Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/17

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Antonia.

Monsieur de Frontignac nous tient compte de nos efforts comme si nous avions réussi.

Évelina.

Monsieur de Frontignac immole volontiers les divinités d’autrefois aux pieds des divinités d’aujourd’hui.

Frontignac.

Que voulez-vous dire, madame ?

Évelina, bas.

Vous me comprenez, Stanislas ?

Carbonnel.

Toujours le même !

Frontignac.

Tiens, ce cher Carbonnel. (Il lui serre la main) On ne me changera plus, je suis revenu de nourrice.

Marcandier, à part.

Depuis quarante-cinq ans.

Antonia, à Madeleine.

Il me semble, mademoiselle, que vous n’avez pas dansé ; … il ne manque cependant pas de cavaliers…

Roquamor, à part.

C’est la place qui manque.

Madeleine.

Excusez-moi, madame… (À part.) Il m’avait pourtant promis…

Frontignac.

Serait-il vrai ? Alors, si mademoiselle veut bien m’accorder la première valse, je me charge de la distraire.