Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/18

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Madeleine.

Merci, monsieur, je ne valse pas…

Frontignac.

C’est de la cruauté, mademoiselle. (Passant à Antonia.) Je disais tout à l’heure à madame Marcandier, madame, qu’elle devrait prendre exemple sur vous et nous donner quelques-unes de ces soirées enivrantes…

Marcandier.

Jamais ! monsieur de Frontignac peut s’enivrer ailleurs. Et puis nous ne sommes pas logés pour recevoir. Tandis que madame Roquamor…

Antonia.

Ah ! monsieur, vous me rappelez là un de mes chagrins.

Frontignac, avec componction.

Un chagrin ! Vous avez un chagrin ?

Roquamor, à part.

Est-ce que cela le regarde ?… Va-t-il se mettre à pleurer, maintenant ?…

Antonia.

Oui ! Cet appartement, il va falloir le quitter, le propriétaire l’augmente de mille écus, et mon mari, un véritable tyran.

Frontignac.

Oh ! les maris ! les maris ! Quelle race !

Antonia, vivement, présentant Roquamor.

Monsieur Roquamor !

Frontignac.

Ah ! monsieur, enchanté de faire votre connaissance…