Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/49

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Savinien.

Je ne vous dérange pas ?

Frontignac.

Non !

Savinien.

Convenez, mon oncle, que la reconnaissance s’est faite d’une façon bien originale. Ne suis-je pas assez maladroit pour aller me jeter dans deux tête-à-tête charmant… par ma foi ! Vous avez dû m’envoyer au diable, n’est-ce pas ?…

Frontignac.

C’est-à-dire…

Savinien.

Oh ! ne vous gênez pas, et que vous avez eu raison.

Frontignac.

J’avoue qu’au premier abord ça m’a produit un drôle d’effet… celui d’une douche, mais maintenant…

Savinien.

Maintenant ?

Frontignac.

Je suis remis. Il paraît même que retrouver un neveu, ça creuse, car je me sens un furieux appétit.

Savinien.

Tiens ! comme moi. Il y a sympathie.

Frontignac, appelant.

Dominique !

Dominique, apportant la table.

Le déjeuner de Monsieur.