Aller au contenu

Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/50

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Frontignac.

Eh bien, à table, mon neveu !

Savinien.

À table !

Frontignac, à part.

Ma foi… il a l’air d’un bon vivant, et puisque je devais hériter d’un neveu, autant celui-là qu’un autre.

Savinien, à part.

Un original, mon oncle… mais un brave homme au fond.

Frontignac.

Aussi, quelle idée mon frère a-t-il eue de ne pas me faire part de son mariage et de la naissance de son fils ?

Savinien.

Dam ! mon oncle, je ne pouvais guère vous en faire part moi-même.

Frontignac.

C’est juste.

Savinien.

À votre santé, mon oncle… (Il boit et fait une légère grimace.)

Frontignac, à part.

Il paraît que mon Beaujolais est un peu jeune. (Appelant à demi-voix.) Hum ! hum ! Dominique !…

Dominique.

Monsieur !

Frontignac, à demi-voix.

Tu ne pourrais pas nous donner quelque chose de meilleur. Du Beaune, par exemple ?