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Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/67

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Dominique, apportant un chapeau gris.

Voilà, monsieur !

Frontignac.

Un chapeau gris, et il pleut. Vous plaisantez… Donnez-moi un chapeau noir…

Dominique.

Monsieur sait bien qu’il n’en a plus. Le dernier, monsieur l’avait porté près d’un mois, je l’ai vendu…

Frontignac.

Allons… c’est bien !

Dominique.

Comme les habits, les gants et les cravates… D’ordinaire, les maîtres laissent quelque chose à leurs domestiques par testament. Monsieur a mis tout son bien en viager…

Frontignac.

Odieux, mais logique ! (À Dominique) Une autre fois, nous causerons de cela, maître Dominique, nous en recauserons. (Il sort.)


Scène VII

DOMINIQUE, puis MARCANDIER.
Dominique, seul.

Tous ces vieux garçons, ça ne pense qu’à soi. Des égoïstes… Nous avions bien besoin de ce neveu d’Amérique. C’est un beau pays, pourquoi n’y est-il pas resté ?…