Page:Verne - Un neveu d’Amérique, ou Les deux Frontignac, 1873.djvu/68

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Marcandier, entrant.

Monsieur Frontignan est chez lui ?…

Dominique.

Ah ! ce bon M. Marcandier, pas mal, et vous ?

Marcandier.

Très-bien, merci ! — Et ton maître ?

Dominique.

Il est à sa toilette.

Marcandier.

Que je ne le dérange pas, j’ai le temps d’attendre. (À part.) Et je ne serais pas fâché de prendre quelques petits renseignements. (Haut) Comment va-t-il, ce cher Frontignac ?

Dominique.

Pas mal, et vous ?

Marcandier.

Ah ! tant mieux ! tant mieux ! Il se fatigue ?

Dominique.

Mais non !

Marcandier.

Tant mieux ! tant mieux ! Il devrait se soigner, nous sommes tous mortels.

Dominique.

Se soigner, lui, allons donc. La vue d’un médecin suffirait à le rendre malade.

Marcandier.

Qui parle de médecin ? Il faut le soigner sans qu’il s’en doute, par un régime sain et fortifiant. Est-ce qu’il porte de la flanelle ?