Page:Verne - Voyages et aventures du capitaine Hatteras.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
176
AVENTURES DU CAPITAINE HATTERAS

la fin de la tempête, et se disposa à reprendre ses chasses accoutumées.

Le 3 novembre, à six heures du matin, et par une température de cinq degrés au-dessous de zéro (−21° centig.), il partit, en compagnie de Johnson et de Bell ; les plaines de glace étaient unies ; la neige, répandue en grande abondance pendant les jours précédents et solidifiée par la gelée, offrait un terrain assez propice à la marche ; un froid sec et piquant se glissait dans l’atmosphère ; la lune brillait avec une incomparable pureté et produisait un jeu de lumière étonnant sur les moindres aspérités du champ ; les traces de pas s’éclairaient sur leurs bords et laissaient comme une traînée lumineuse par le chemin des chasseurs, dont les grandes ombres s’allongeaient sur la glace avec une surprenante netteté.