voûte, cela renouvellera notre provision d’air ; puis, l’un de nous prendra place à ce poste, et de là il fera feu sur les ours.
— C’est le seul parti à prendre, » répliqua l’Américain.
Ceci convenu, on attendit le moment de tenter l’aventure, et, pendant les heures qui suivirent, Altamont n’épargna pas ses imprécations contre un état de choses dans lequel, disait-il, « des ours et des hommes étant donnés, ces derniers ne jouaient pas le plus beau rôle ».
CHAPITRE XIII. — LA MINE.
La nuit arriva, et la lampe du salon commençait déjà à pâlir dans cette atmosphère pauvre d’oxygène.
À huit heures, on fit les derniers préparatifs. Les fusils furent chargés avec soin, et l’on pratiqua une ouverture dans la voûte de la snow-house.
Le travail durait déjà depuis quelques minutes, et Bell s’en tirait adroitement, quand Johnson, quittant la chambre à coucher, dans laquelle il se tenait en observation, revint rapidement vers ses compagnons.
Il semblait inquiet.
« Qu’avez-vous ? lui demanda le capitaine.
— Ce que j’ai ? rien ! répondit le vieux marin en hésitant, et pourtant.
— Mais qu’y a-t-il ? dit Altamont.
— Silence ! n’entendez-vous pas un bruit singulier ?
— De quel côté ?
— Là ! il se passe quelque chose dans la muraille de la chambre ! »