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La mention des fiançailles, qui ne peuvent être que les fiançailles solennelles, nous permet d’ajouter que l’usage de cette cérémonie s’est conservé longtemps dans l’Église du Canada.

La simple indication de la ville de Port Royal, ou mieux, l’absence de titre fait supposer que Lamothe n’avait à cette époque aucune charge, ni civile ni militaire. Il serait venu en Acadie pour son propre compte. Le fait, cependant, demande à être vérifié.

L’âge que suppose M. Rameau se trouve confirmé par l’extrait donné ci-dessus.

Le père de l’épouse était le quatrième fils de Jean Guyon du Buisson, qui avait fait partie de la petite colonie de Giffard. Pendant que ses frères s’établissaient à la campagne — à Beauport, à Château-Richer, à Ste-Famille de l’île d’Orléans — il semble avoir toujours demeuré à Québec, ainsi que son frère, Michel du Rouvray. Il s’était acquis une honnête fortune, car, à sa mort, il possédait une maison en pierre avec un terrain considérable, sur la rue St-Pierre, sans compter deux fermes de quatre arpents de front chacune, situées à la côte de Lauson. (Archives de la Prévôté de Québec.) Des dix enfants que lui donne le Dictionnaire Généalogique, quatre seulement vivaient en 1689 : Jacques, François, Thérèse et Joseph. (Archives de la Prévôté de Québec.) Je ne vois pas qu’il ait pris aucun surnom de terre, comme ses frères ; mais son fils aîné s’appela, plus tard, Sieur du Fresney. Quoiqu’il ne soit désigné que par le titre, relativement modeste, de bourgeois, je crois qu’il occupait dans la société de Québec une position respectée. M. Chartier de