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époque. Plus tard, en 1707, il fut accusé « d’être entré avec les Anglais dans des négociations contre le service de Sa Majesté » ; mais le Conseil Supérieur le renvoya absous. (Registres criminels, 1706–20.)

C’est la dernière mention que je trouve de Joseph Guyon.

Qui était François Guyon, le corsaire, dont parle M. Rameau ?

Est-ce François III, le frère de Marie Thérèse, et par suite, le beau-frère de Lamothe ?

La question reste à éclaircir. Mais il n’est pas impossible que les deux futurs beaux-frères se soient rencontrés dans leurs hardies expéditions sur les côtes de la Nouvelle-Angleterre ; c’est à cette rencontre qu’il faudrait faire remonter la résolution prise par Lamothe de venir se marier à Québec.

L’oncle de François III, Michel Guyon de Rouvray, était « charpentier de navires. » Je vois qu’il a construit plus d’un bâtiment pour la pêche et le commerce du golfe. Il a dû, bien naturellement, en fournir à son neveu. D’ailleurs, c’est peut-être dans ses chantiers, au récit animé des exploits des vieux loups de mer, que François aura trouvé sa vocation de marin.

Il est certain qu’après 1690, quelques-uns des marchands de Québec armèrent leurs bâtiments en corsaires.

D’un autre côté, il ne faut pas oublier que plusieurs membres de la famille Guyon ont porté le nom de François, entre autres, si je ne me trompe, un cousin de François III,