Le 1 mars, Lamothe reçoit du roi des lettres confirmatives de la charge de lieutenant, qu’il ne tenait jusque-là que du gouverneur. Quelques jours plus tard, Louis XIV fait écrire à Frontenac de lui donner le commandement des bateaux qui devaient être construits sur les lacs.
Lamothe arrive à Québec, très probablement au commencement de l’été.
1er Janvier 1694. — Il est nommé garde-marine[1] et il en reçoit le brevet le 10 avril suivant. (Liste de l’avancement, etc.) D’un autre côté, il avait dû être, ou il fut bientôt nommé capitaine d’une compagnie du détachement de la marine. Dès le 5 mai, M. Hertel est désigné comme enseigne dans sa compagnie. (Registre des baptêmes, etc., de Québec et de Montréal.)
Il ne faut pas croire que le premier grade fût inférieur au second. Il semble, au contraire, qu’on n’arrivait au premier que par le second, quand on n’avait pas eu l’avantage de passer par l’académie préparatoire, et qu’on était destiné à commander des bâtiments, comme c’était le cas pour Lamothe[2].
- ↑ Louis XIV institua, en 1682, des académies de gardes-marines. Le dessein que le Roi se proposa… « était de former de braves et d’habiles officiers de marine. Ils devaient être tous gentilshommes ; mais on y reçut depuis des jeunes gens d’honnête condition et vivant noblement. Le Roi leur donna des maîtres d’écriture, de dessin, de mathématiques, de fortification, d’hydrographie, des maîtres à danser, des maîtres d’escrime et pour l’exercice de la pique. Les gardes embarqués sur les vaisseaux y servent comme soldats, et en font toutes les fonctions sans aucune distinction. » — (Histoire de la Milice Française, par le P. Daniel, t. 2, p. 713).
- ↑ En général, les charges de la marine étaient plus difficiles à obtenir que celles de l’armée de terre, et ceux qui les remplissaient avaient le pas sur les officiers de même nom dans l’armée. Ainsi, marchaient de