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Page:Vialla de Sommières - La nation aux gardes-françoises, 1789.djvu/12

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Ah ! monstres, vous ne jouirez pas du spectacle de la Panthère, contentez-vous d’en avoir été si longtemps les héros, ces mêmes soldats que vous êtes forcés d’estimer à l’instant même que votre intérêt les juge coupables, ces soldats sont trop reconnaissants, trop éclairés.
A cela je les entends s’écrier, des soldats éclairés ! Ah ! ah ! ah ! – Oui éclairés ; est-il surprenant que dans une capitale, la plus digne d’être celle de l’univers, est-il surprenant, dis-je, que des soldats soient éclairés ? Dans le sein des connaissances peut-on n’être pas susceptible d’en prendre une teinte ; ce séjour même n’est-il pas pour eux un avantage que n’ont pas les autres troupes françaises ?
Nos soldats d’aujourd’hui diffèrent bien de ceux des siècles passés ; on ne les mène plus aveuglément au combat ; ils raisonnent ; ils parlent politique ; ils se familiarisent avec les mots Etats, forces, causes, justice, moyens.
Et pourquoi, dans une action, leur refuserait-