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Page:Vialla de Sommières - La nation aux gardes-françoises, 1789.djvu/13

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on la connaissance de la cause pour laquelle ils sont armés, je croirais que ce serait un bien nécessaire au succès de leurs armes.
Si la cause est légitime, leur courage en reçoit une double impression, voilà un grand avantage établi ; si la cause est illégitime, pourquoi sacrifier des soldats. Pourquoi combattre ? Dans l’un et l’autre cas, la connaissance de la cause pour laquelle le soldat est préposé est d’un avantage réel. Dans le premier, armés pour la justice, nous devrions à des généreux efforts qui n’émanent que d’elle, de bien glorieuses journées.
Dans le second, le soldat prévenu par l’illégitimité de la cause, refusant de prêter ses armes à l’usurpation, forcerait les Souverains à ne s’armer que pour leur défense, et cette sage Constitution commune à tous les états rendrait les armes inutiles. Heureux les Empires où les soldats reposent sans cesse. Laissons le Soldat tel qu’il est[1],

  1. Qu’est devenu ce temps, cet heureux temps,
    Où les Rois s’honoraient du nom de fainéants ?