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LA BARBARIE DE LA GRÈCE


Pendant qu’il écrit des poèmes qu’il pourra qualifier de barbares, Leconte de Lisle écrit encore des poèmes helléniques où la Grèce continue à être pour lui ce qu’elle était dans son premier recueil : le pays des vierges belles comme des statues de marbre, des jeunes hommes généreux, des campagnes idylliques, embaumées par le parfum des fleurs, égayées par le chant des sources et le vol des abeilles, le Vase est contemporain des Hurleurs (R. D. M., 15 février 1853), les Odes anacréontiques et Phydilé des Éléphants (Poèmes et Poésies, 1855), les Bucoliastes de la Légende des Nornes (Revue Contemporaine, 15 mai 1858).

Mais en même temps que les légendes grecques l’aident à reconnaître ce qu’il y a d’humain dans les plus sauvages légendes du Nord, celles-ci l’amènent peu à peu à découvrir la barbarie de la Grèce primitive. Sans doute, jamais il ne cessera de croire