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cuns tant seulement, iiii evesques et x conseilliers, et xxx, que vassaus, que chevaliers[1]. Ensi fu la chose creantée. Li rois Loys mut et s’en vint à Flamehrehem[2], en la contrée de Riburie. Là, li avint tele aventure que il chai d’un solier qui estoit viez et porriz, il et aucun de sa gent. Blechiez fu en la jambe, mais assez tost fu gariz, si com il li sembloit. Si se hasta un poi trop, car la bleceure ne fu pas bien atainte, si com nous dirons ci après. A Es la Chapelle, s’en ala et li rois Kalles se raprocha d’autre part au lieu determiné, et tant corurent messages d’une part et d’autre, que li dui roi s’asemblerent là où il estoit devisé, en la v kalende d’aoust[3]. Là departirent le roiaume paisiblement selonc les convenances devant dites.

Ci après sont nommées les citez, les viles de la partie le roi Loys.[4]Coloigne,[5]Treves,[6]Utreht,[7]Strahaborc,[8]Baile,[9]l’abaïe de Suestre,[10]Broc,[11]Nuefmostier,

  1. On a dans le texte latin : « et inter ministeriales et vassallos triginta tantummodo ». Il faudrait entendre sous le titre de ministeriales les gens de l’entourage du roi, ses officiers.
  2. Auj. Flamersheim, localité du cercle de Cologne.
  3. Le 28 juillet.
  4. Coloigne, Cologne, Prusse rhénane.
  5. Treves, Trèves, Prusse rhénane.
  6. Utreht, Utrecht, Hollande.
  7. Strahaborc, Strasbourg, Bas-Rhin, ch.-l. de dép.
  8. Baile, Bâle, Suisse.
  9. L’abaïe de Suestre, abbaye de Süsteren, duché de Juliers.
  10. Broc, abbaye de Berg, auj. Odilienberg sur la Roër, dans le Maasgau. Cf. Böhmer, Regesta imperii, éd. Mühlbacher, t. I, no 1248.
  11. Nuefmostier. D’après Mühlbacher (op. cit., no 1929), ce serait aujourd’hui Münstereifel. D’après d’autres érudits, ce serait Neuss (Prusse rhénane, ch.-l. de cercle), ou encore Neumoutier, près de Huy.