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XXXIV.
Du secours qui vint en France au roy Charles[1].

Pierre conte d’Alençon, frere le roy de France, et Robert le conte d’Artois, le duc de Bourgoigne, le conte de Dammartin, le conte de Bouloigne, le seigneur de Monmorenci et moult d’autres nobles hommes, avec grant foison de gent à pié, vindrent en ce temps meismes pour secourre le roy Charles de Cecile, et passerent tout oultre à banieres despouilliées[2] parmi Lombardie sanz nul encombrement. Tant chevauchierent qu’il vindrent es plaines Saint Martin où le roy estoit. Le roy fu moult lié de leur venue ; si s’appareilla et ordena tantost ses batailles et s’en ala tout oultre à bataille rengiée parmi tout oultre Calabre jusques à la Gatonne[3], et se mist en grant paine de trouver ses anemis. Ses adversaires qui bien savoient la venue des François ne s’oserent combatre ne aprochier de eulz, ains fuioient, dès qu’il les veoient venir, aus forteresces

    des miracles, mais que l’on commença à faire l’enquête sur sa vie et ses miracles. Au reste, des miracles furent constatés dès le jour de son enterrement. Cf. Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 139-140, et ibid., p. 121-189. Voir Lenain de Tillemont, Vie de saint Louis, t. V, p. 211-219, pour les informations faites sur les miracles de saint Louis avant sa canonisation en 1297.

  1. Guillaume de Nangis, Gesta Philippi regis Franciæ, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 522-523. Cf. Chronique de Primat (Ibid., t. XXIII, p. 102).
  2. Latin : « vexillis deplicatis ».
  3. Latin : « usque Alagatonne », auj. Catona, Italie, prov. de Reggio di Calabria.