Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 8.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se il la vouloit prendre, que il iroit avec Charles de Valois [à Constantinople][1] ou ailleurs, en la terre d’outre mer atout cc hommes, par l’espace de ii ans, ou au terme, tel comme sa benigne volenté le rappelleroit.

Et en ycest an vraiement, une comete, par pluseurs jours, ou moys de septembre, enz ou royaume de France fu veuee, droit à l’anuitier, dresçant et estendant sa queue vers Orient.

Et en ycest an, le roy d’Angleterre contre les Escoz en Escoce pou ou noient tout le temps de esté profita ; si s’en revint sanz riens faire, inglorieux et sanz honneur.


XL.
Comment l’evesque de Pavie fu mis en prison[2].

Et aussi, en ycest an, premier[3] evesque de Pavie[4], qui du roy de France paroles coutumelieuses et plaines de blasme et de diffame, en moult de lieux avoit semé, et pluseurs, si comme l’en disoit, avoit fait espuier[5] et

  1. Latin : « Constantinopolim iret, vel alibi. »
  2. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, dans Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 584, note 5. Cf. éd. Géraud, t. I, p. 313-316.
  3. « Meismes » (Bibl. nat., ms. fr. 17270).
  4. « Primus episcopus Apamiensis » (G. de Nangis). C’est donc l’évêque de Pamiers, Bernard de Saisset, abbé de Saint-Antonin de Pamiers, qui devint évêque de cette ville le 23 juillet 1295 (Eubel, Hierarchia catholica medii ævi, p. 94). Voir, sur l’érection de l’abbaye de Pamiers en évêché, Histoire de Languedoc, nouv. éd., t. IX, p. 187, et t. X, p. 49, note ix. Cf. Gallia Christiana, t. XIII, col. 156, et l’abbé Vidal, Les origines de la province ecclésiastique de Toulouse, dans Annales du Midi, t. XV (1903).
  5. Espuier, appuyer, peser.