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LXIII.
Des Templiers qui furent pris par tout le royaume de France[1].

En cest an ensement, touz les Templiers du royaume de France, du commandement de celui meismes roy de France Phelippe le Bel, et de l’ottroi et assentement du souverain evesque pape Climent, le jour d’un vendredi après la feste saint Denis[2], ainsi comme sus le mouvement d’une heure, souppeçonnez de detestables et horribles et diffamables crismes, furent pris par tout le royaume de France, et en diverses prisons mis et emprisonnez.

[3]Et en cest an, Charles le mainsné filz Phelippe le

  1. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 360 à 363. Cf. Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 595-596. Les Grandes Chroniques ont beaucoup abrégé la Continuation de G. de Nangis dans ce paragraphe.
  2. Le 13 octobre 1307. L’ordre d’arrestation des Templiers avait été donné dès le 14 septembre précédent (Georges Lizerand, Le dossier de l’affaire des Templiers, p. 16 à 29. Cf. Id., Clément V et Philippe le Bel, p. 76 à 160 ; Le procès des Templiers. On peut voir encore Dupuy, Traittez concernant l’histoire de France ; scavoir la condamnation des Templiers… Paris, 1654, in-4o, et dans Revue des Questions historiques, t. X (1871) et t. XI (1872) ; Boutaric, Clément V, Philippe le Bel et les Templiers, et t. XLVIII (1890) ; Delaville le Roulx, La suppression des Templiers. Cf. Procès des Templiers, publié par Michelet, 2 vol. (Documents inédits), et Borrelli de Serres, Recherches sur divers services publics, t. III, p. 31 à 45).
  3. Continuation de G. de Nangis, Ibid., p. 356, et Rec. des Hist., ibid., p. 597.