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Charles conte de la Marche, et un autre filz qui mourut en s’enfance[1], et une fille, très belle dame, qui ot non Ysabel et fu femme le roy Edouart d’Angleterre, lequel, lonctemps devant ce que yceli roy Phelippe mourut, avoit espousée.


LXXIV.
Comment Engorran de Marigni fu pris et mis en prison[2].

Et adecertes, en ycest an, ou temps de quaresme, le mercredi devant Pasques fleuries[3], Engorran de Marigni, chambellenc, coadjuteur et gouverneur du roy[4] de France, Phelippe nouvellement trespassé ou temps dessus dit, par l’amonnestement et enditement Charles le conte de Valois ; et si comme l’en dit, par l’esmouvement d’aucuns des barons de Picardie et de Normendie, et especiaument de messire Ferri de Piquegny[5],

  1. Robert, qui mourut à Saint-Germain-en-Laye âgé de onze à douze ans (P. Anselme, op. cit., t. I, p. 90).
  2. Les Grandes Chroniques donnent un récit plus détaillé de l’arrestation d’Enguerrand de Marigny que la Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. I, p. 415 à 418, et Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 612-613. On peut rapprocher le récit des Grandes Chroniques de celui de Jean de Saint-Victor (Ibid., t. XXI, p. 659 à 661). Voir sur Enguerrand de Marigny, Pierre Clément, Trois drames historiques : Enguerrand de Marigny, Semblançay, le chevalier de Rohan, Paris, Didier, 1857 ; Joseph Petit, Charles de Valois, p. 146 à 154, et Borrelli de Serres, Recherches sur divers services publics, t. III, p. 49 à 75.
  3. 12 mars 1315.
  4. Ms. fr. 2813 de la Bibl. nat. : « royaume ».
  5. Ferri de Piquigny, seigneur d’Ailly et de Villiers-Faucon, fils de Jean de Piquigny, vidame d’Amiens, devint maître des