Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/136

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seurs autres citez d’Italie[1], lesquelles estoient entredites de par le pape, retournerent humblement à l’obedience de sainte Eglise, en promettant convenable satiffaction. Et se aucuns estoient escommeniez, le pape les absoloit et ostoit tout l’entredit de la dicte terre.

Item, environ la feste saint Clement[2], Mahaut contesse d’Artoys retourna de Saint Germain en Laye à Paris[3]. Et puis que elle ot parlé au roy de certaines besoignes touchans la conté d’Artoys, procurant ce messire Robert d’Artois son neveu, filz de son frere Phelippe d’Artois, affermant ledit conté d’Artois, par la succession de son pere à li appartenir et par cause de certainnes lettres, lesquelles il avoit de nouvel trouvées, ja soit ce que en la presence du roy de France Phelippe le Bel et en la presence dudit Robert d’Artois, en plain parlement à Paris, eust esté le contraire jugié ; c’est assavoir que la dicte conté ne li appartenoit pas. Adonc prist une maladie à la dicte Mahaut dont elle mourut dedens viii jours[4], et fu enterrée en l’eglise des Freres Meneurs à Paris[5]. Aprés la mort de la dicte Ma-

  1. Sur le retour au pape des villes de Pistoie, de Pise, de Milan et de plusieurs autres pendant l’année 1329, voir Raynaldi, op. cit., t. V, p. 414 à 418. Cf. Villani, Historie Fiorentine, dans Muratori, t. XIII, col. 690, ch. cxliv.
  2. 23 novembre.
  3. Elle rentra à Paris le 24.
  4. Tombée malade le 25 novembre, elle mourut le 27 ou au plus tard le 28 novembre 1329 et non le 27 octobre, comme le dit Lancelot dans ses Mémoires pour servir à l’histoire de Robert d’Artois (Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. X, p. 604-605).
  5. Elle fut enterrée le 30 novembre à l’abbaye de Maubuisson, et le 2 décembre son cœur fut porté aux Cordeliers de Paris auprès de son fils Robert (J.-M. Richard, Mahaut, comtesse d’Artois, p. 157, 378-379).