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oncle[1], le marquis de Juliers[2], le conte des Mons, le conte de Chigni[3], le sire de Fauquemont[4], Jaques de Hartevelt a toute la commune de Flandres. Touz ceulz-ci avoient assis Tournoy, mais il n’i firent onques assaut fors de gitter pierres, excepté un jour que je ne scai quans serjans d’armes du roy issirent de la ville aveques le connestable, et vindrent en la rue des forbours et encontrerent une route d’Alemans et d’Anglois, et ferirent ylec ensemble ; mais tant crut la force des Anglois qu’il convint les François retraire ; ce fu tout le fait d’armes qui fu fait à ce siege[5].


XXIIII.
Coment la contesse de Haynau pourchaça tant envers le roy de France et envers le roy d’Angleterre que parlement fu fait entre eulz et division de pais et deliberacion de trives.

Puis vous diray de la contesse de Haynau[6] qui tant pourchaça devers le roy de France son frere et vers le roy d’Angleterre qui avoit sa fille espousée, aveques le roy de Bahaigne, que I jour de parlement fu pris

  1. Jean de Hainaut, comte de Soissons.
  2. Guillaume V.
  3. Thierri, comte de Chini.
  4. Thierri III.
  5. C’est, sans doute, cette sortie du connétable que rapporte aussi la Chronographia, t. II, p. 151. Pour toutes les opérations effectuées autour de Tournai, voir Ibid., p. 139 à 160, et Froissart, éd. Luce, t. II, p. 43 à 84.
  6. Jeanne de Valois, sœur de Philippe VI, avait épousé Guillaume Ier le Bon, comte de Hainaut et de Hollande, le 19 mai 1305. Après la mort de son mari (7 juin 1337), elle se retira au monastère de Fontenelles dont elle devint abbesse.