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entre les II roys. Mais Jaques de Hartevelt vint devant le roy d’Angleterre et devant les barons de l’ost et leur dist : « Seigneurs, prenez garde quelle pais vous faites, car se nous n’i sommes compris et touz noz articles pardonnez, ja ne nous departirons de ci ne ne vous quiterons du serement que vous avez devers nous. » Dont dit la contesse de Hainaut. « Ha sire Dieu en ait pitié, quant pour le dit d’un vilain tout le noble sanc de la crestienté sera espandu. » Tant fu la chose esmeue que Jaques de Hartevelt s’acorda au traitié, ainsi comme vous orroiz.

Les barons qui tindrent le parlement de par le roy de France furent : le roy de Bahaigne, le conte d’Armignac, le conte de Savoie, messire Loys de Savoie[1] et le sire de Noyers[2].

Et de par le roy anglois y fu messire Guillaume de Clitonne[3], l’evesque de Nichole[4], messire Gieffroy Scorp[5], messire Jehan de Haynau[6], le sire de Cut[7] et

  1. Louis de Savoie, fils de Louis de Savoie, baron de Vaud, et de Jeanne de Montfort, mourut en 1350.
  2. Miles de Noyers, maréchal de France, mourut au mois de septembre 1350.
  3. Guillaume de Clinton, comte de Huntingdon.
  4. Henri de Burghersh, évêque de Lincoln depuis le 20 mai 1320, mourut à Gand au mois de décembre 1340.
  5. Geoffroi Le Scrop, conseiller d’Édouard III, qui mourut à Gand vers Noël 1340 (A. Murimuth, p. 120).
  6. Jean de Hainaut, fils de Jean d’Avesnes, comte de Hainaut, et frère de Guillaume Ier le Bon, avait épousé Marguerite de Nesle, comtesse de Soissons. Après la trêve d’Esplechin, il se rapprocha de Philippe de Valois et mourut le 11 mars 1357.
  7. Le sire de Cut ou Cuq est Othon de Cuyck, conseiller du roi d’Angleterre.