Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/236

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messire Henri d’Anthoing[1], et fu le parlement sus ceste forme : Premierement que le roy de France rende au roy d’Angleterre, par mariage de leurs enfans, toute la terre de Gascoigne, d’Aquitaine et la conté de Pontieu, aussi avant comme le roy Edouart son tayon la tint, par ainsi que nul serjant du roy ne peust sergenter au pays. Après, de tant qu’il touche au pays de Flandres, que gens moiens et petiz soient menez aus loys qu’il tindrent du temps le conte Guy.

Item, toutes obligacions où il sont obligiez devers le roy en quelconques maniere et de quelconques temps que ce soit, tout soit quittié, tant de voiages que de sommes d’argent ou des paines esquelles il sont escheus.

Item, que tout escommeniement et entredit où il pevent estre encouruz, qu’il en soient absoulz ; et de toutes les forces et obligacions par lesquelles il pourroient estre encouru lesdittes sentences, leur soient rendues et mises par devers eulz.

Item, toutes les males volentés où il pueent estre encouruz par cause de rebellion ou de desobeissance envers le roy ou le conte de Flandres, leur soit du tout pardonné en telle maniere que jamais aucuns de eulz n’en doye recevoir en corps ne en biens aucun dommage. Et s’il avenoit qu’il feissent aucune chose ou temps avenir pour quoy il deussent estre puniz, que pour les choses passées il n’en aient pis, ainz soient demenez par les loys et coustumes du lieu où il sont demouranz. Et pour touz ces traitiez de pais faire et acorder a plus grant deliberacion aveques les autres

  1. Henri d’Antoing, fils de Hugues d’Antoing, prévôt de Douai, fut tué, en 1345, à la bataille de Staveren.