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frere de Engerran de Marigni, fu fait par le pape arcevesque de Roen ; et l’evesque de Baieux jadis frere de messire Robert Bertran, chevalier et mareschal de France, fu fait evesque de Biauvaiz.

Et en ce meismes temps, le jeudi devant la Nativité monseigneur saint Jehan Baptiste, le xxi jour de juing, Henri[1] et Godefroy filz du duc de Brebant, furent espousez au Louvre à Paris. Et prist le dit Henri la fille du filz du roy, duc de Normendie ; et ledit Godefroy si ot la fille du duc de Bourbon[2].

Environ ce temps, trives[3] furent données aus Flamens jusques à iii ans. Et endementres, le duc de Brebant, l’arcevesque de Trives et messire Jehan de Haynau chevalier, traiterent de la pais des Flamens.


XLI.
Comment messire Charles de Bloyes, duc de Bretaigne, fist siege sus les Anglais de la Roche Deryan ; et comment il fu pris ou siege, d’un chevalier d’Angleterre appelle Thomas Dagorn ; et comment auques

    Bertrand de l’évêché de Baveux à celui de Beauvais (Eubel, Hierarchia catholica medii ævi, p. 135 et 447).

  1. Henri de Brabant, duc de Limbourg, fils aîné de Jean III, duc de Brabant, épousa Jeanne de France, fille de Jean le Bon. Après la mort d’Henri (29 novembre 1349), Jeanne fut remariée, en 1351, à Charles le Mauvais.
  2. Bonne de Bourbon, fille de Pierre Ier, duc de Bourbon, qui, après la mort de Godefroy de Brabant, se remaria, en 1355, au comte de Savoie Amé VI le Vert.
  3. On fait sans doute allusion aux trêves du 28 septembre 1347 dont le texte est donné par Rymer, Fœdera, t. III, 1re  partie, p. 136 à 138. Cf. Jean le Bel, t. II, p. 170.