Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 9.djvu/65

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ainsi fu ramenée toute Gascoigne en la seignourie du roy sanz moien, excepté Bordiaux, Baionne et Saint Sever qui se tindrent et demourerent souz la seignourie du roy d’Angleterre. Depuis, à la femme et aus enfans du seigneur de Monpesat furent renduz tous leurs heritages, par telle condicion qu’il les recognoistroient perpetuelment ou temps avenir à tenir du roy de France. Si commanda le roy que la bastide que les Anglois et le seigneur de Monpesat avoient destruite fust toute nueve refaite et repairiée.

[1]En cest an, commanda le pape, en vertu d’obedience aus prelaz, evesques et à touz autres religieux qui ont office et pooir de preeschier, que le procès qu’il avoit fait contre Loys de Baviere il preeschassent et publiassent en leur sermons ; desquiex procès la cause fu ceste.


X.
Comment le pape geta sentence de privacion d’Empire contre Loys de Baviere[2].

Comme l’emperere Constantin eust donné à l’eglise de Rome et à Saint Silvestre la dignité de l’Empire

  1. Sur les épisodes de la lutte entre Louis de Bavière et Jean XXII, en 1324, voir : Carl Müller, Der Kampf Ludwigs des Baiern mit der römischen Curie, t. I, chap. vi, p. 77 à 106.
  2. Continuation de la Chronique latine de Guillaume de Nangis, éd. Géraud, t. II, p. 59, et Rec. des Hist. des Gaules et de la France, t. XX, p. 637. Dans ce chapitre, pour tout ce qui concerne Louis de Bavière, le récit des Grandes Chroniques, qui ont beaucoup abrégé la Continuation de G. de Nangis, est semblable à celui de la Continuation anonyme de la Chronique de Jean de Saint-Victor (Ibid., t. XXI, p. 684).