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& le chargeant avec peine ſur mes épaules, je revins auprès de mes compagnons, que je ne retrouvai qu’après environ une heure de marche.

Tout notre monde fut surpris de mon heureuſe découverte, & en remercia le ciel. Nous avions besoin d'une nourriture plus ſolide que celle dont nous uſions tous les jours. Nous nous préparâmes à faire le meilleur repas que nous euſſions fait depuis longtemps. Nous nous empreſſâmes tous autour de notre chevreuil, que nous eûmes bientôt écorché & dépecé. Nous en fîmes cuire à notre feu une quantité suffisante pour nous raſſaſier, & nous paſſâmes enſuite une nuit paiſible.

Le jour ſuivant, qui étoit