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nous ne ſavions comment en faire. Le radeau qui nous occupoit abſolument, ne nous permit pas d’en chercher les moyens. Nous pouvions nous paſſer de sel, mais nous ne pouvions ſonger à finir nos jours dans cette Iſle.

Le lendemain nous reprîmes notre ouvrage de la veille : les écorces d’arbres que le jeune Lacouture avoit préparées, me ſervirent à attacher nos pièces de bois les unes aux autres. Ce lien ne me parut pas ſuffiſant ; j’occupai Madame Lacouture à couper une de nos couvertures par bandes qui me servirent à faire un lien plus solide. Mon Nègre, pendant ce temps, roula auprès de moi quelques autres pièces