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de bois moins peſantes, que je joignis à celles qui étoient déjà aſſemblées. Mon radeau fut fini à midi. Je pris un morceau de bois que j’aſſujettis de mon mieux au milieu de mon ouvrage pour ſervir de mât ; j’y attachai une couverture entière qui devoit nous tenir lieu d’une voile.

Nous défîmes enſuite une partie de nos bas, dont le fil fut employé à faire des cordages pour les haubans, les bras & les écoutes.

Tous ces différens travaux nous tinrent le reſte de la journée ; mais enfin nous les achevâmes. Je me munis d’une dernière pièce de bois de moyenne groſſeur, dont je me propoſai de me ſervir comme d’un gouvernail. Réſolus de partir le lendemain de grand