Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(173)

à l’entour, à vingt pas de diſtance, & dans un égal éloignement les uns des autres ; nous devions par cette précaution en être entourés de tous les côtés : elle nous parut la plus ſure pour nous garantir des attaques des bêtes féroces.

La crainte étoit le premier ſentiment qui avoit réclamé nos ſoins : il falloit qu’il fût bien puissant, puisqu’il étoit ſupérieur à notre faim. Nous ſongeâmes enfin à chercher de quoi la contenter. Le terrein ſur lequel nous étions étoit extrêmement ſterile ; nous n’y voyions ni coquillages, ni racines bonnes à manger : toutes nos perquiſitions furent inutiles ; nous ne découvrîmes rien qui put nous ſervir d’aliment ;