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dans certains endroits ; le chemin qu’on eût voulu y prendre, y finiſſoit après quelques pas & l’on trouvoit d’autres paſſages, dont pluſieurs ramenoient à l’entrée, tandis qu’un plus grand nombre auroit pu conduire le voyageur plus loin dans l’intérieur, où il ſe ſeroit égaré, ſans eſpoir d’en sortir jamais, & ſûr d’y périr victime de la faim ou des bêtes féroces.

Aucunn de ces arbres n’offroit quoi que ce ſoit à nos yeux pour notre ſubſiſtance ; la plupart portoient des feuilles de l'eſpece de celles qui nous avoient causé tant de mal. C’en eſt fait m’écriai-je avec le ſentiment le plus amer de la douleur ; C'en est fait, il faut mourir ; nous ne pouvons