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poſſible, nous nous rendîmes sur le bord de la mer, réſolus de le ſuivre déſormais, dans l’eſpérance d’y faire aussi quelquefois d’heureuses découvertes, qui nous procurant ſur le champ quelques vivres, ménageroient ceux que nous portions. Nous ne fûmes point trompés dans cette attente ; lorsque la mer étoit basse, & que le temps étoit beau, nous trouvions quelquefois sur le ſable de petits coquillages & de petits poissons plats, que nous prenions à l’aide d’un bâton pointu par un bout avec lequel nous les perçions ; mais nous n’en avions jamais ſuffisamment pour nous raſſaſier, & nous en trouvions encore très-rarement ; c’étoit cependant un ſecours qui