Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/244

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me ſuivre ou de m’attendre. Elle fut obligée de se déterminer au dernier parti ; elle n’avoit pas assez de forces pour entreprendre de marcher encore. Elle trembloit cependant de reſter ſeule ; mais elle ne désiroit pas moins que moi que nous euſſions le bonheur de recouvrer le tréſor que nous avions perdu. Elle me fit promettre de ne pas l’abandonner, & de revenir le plutôt qu’il me seroit poſſible.

Nous avions fait heureusement peu de chemin ; une heure & demie avoit été la durée de la courſe du jour ; la nuit étoit encore éloignée. Je retournai ſur mes pas, dans le dessein d’être de retour avant les ténèbres ; mais la choſe me fut impoſſible : j’étois