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ſoient le canot. Je le connus aux nouveaux cris qu’ils pouſſèrent, & au mouvement de leur bâtiment, qui ceſſa de descendre, & qui s’approcha vers le bord. Je plantai ma perche en terre, afin qu’ils ne perdiſſent pas de vue mon ſignal, & je me laissai aller ſur le sable, ou je me couchai tout de mon long, fatigué des efforts que je venois de faire, mais conſolé par la certitude d’une prochaine délivrance, & en remerciant le ciel des bienfaits qu’il daignoit m’accorder.

En considérant attentivement le canot, j’avois obſervé que les hommes qui le montoient étoient habillés. Cette obſervation qui me convainquit que j’avois affaire à des Européens, & non à des