Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/277

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Sauvages, me delivra de toutes les inquiétudes que l’abord des premiers n’auroit pas manqué de me cauſer encore. En attendant mes libérateurs, je tournai mes regards du côte de mon feu ; je cherchai Madame Lacouture ; j’étois impatient de la voir, pour lui annoncer le bonheur qui nous arrivoit, & le lui faire partager ; je n’en pouvois bien goûter l'étendue ſans elle. Les ſoins tendres qu’elle prenoit de moi, ſa réſolution de ne point m’abandonner, avoient reſſerré l’amitié qui m’uniſſoit à elle, & que nos infortunes communes avoient fait naître. Je ne l’apperçus point, & ce fut le seul chagrin que j’éprouvai dans ce moment ; mais il m’affecta foiblement, parce