Page:Viaud - Naufrage et aventures de M. Pierre Viaud.djvu/29

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ſuadai que je me rétablirois auſſitôt que je l’aurois quitté ; cette idée consolante me fit deſirer avec impatience le jour du départ : il arriva ; je n’en tirai point le ſoulagement que j’avois eſpéré ; la mer, le mouvement du vaiſſeau augmenterent mon mal ; on me ſignifia que je ne pouvois continuer la route sans danger ; ma foibleſſe m’en aſſuroit à chaque instant : je fus forcé de consentir à redescendre à terre, & l’on me debarqua dans le mois de Novembre à la Caye de Saint Louis[1]

  1. C’est un petit terrein de 4 à 500 pas de long ſur 60 de large, qui n’a préciſément que la hauteur suffisante pour n’être pas couvert d’eau quand la mer est haute ; il n’est ſéparé de l’Ifle de Saint Domingue que par un canal d’environ 800 pas de large.